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L'esprit de famille

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L'esprit de famille

24 février 2025


Texte Patricia Parquet - Photos Studio Erick Saillet

En plein centre du village de Saint-Martin- de-Belleville, considéré comme le joyau des Trois Vallées, cette ancienne ferme savoyarde de 1873 est réhabilitée, sur un terrain à forte pente. Une sacrée aventure que nous racontent la propriétaire et les architectes. 

Le challenge était de taille : transformer une ancienne maison d’habitation, une grange, une écurie, une cave à charbon datant de 1873, en un chalet élégant, pas clinquant, tout en gardant l’esprit d’autrefois. « J’avais comme projet de le rénover depuis longtemps, mais je savais que c’était un projet compliqué car très grand, en plein cœur du village. J’ai fini par lancer la rénovation. J’aurais pu vendre le bâtiment mille fois dans l’état, mais j’avais promis à ma maman de le garder car j’ai plein de souvenirs dans cette maison. Je suis née le jour de Noël, dans l’écurie, derrière les vaches », nous révèle Noëlla Jay, la propriétaire de la Ferme d'Edouard, du nom de son père.

Préserver et réemployer

Elle confie la réhabilitation à Marion Vittupier et Joseph Marché-Zerna de l’agence MVMZ Architecture à La Clusaz, à qui ils avaient déjà confié une mission à Val Thorens. Bien qu’habitués à des projets complexes dans les Aravis, les architectes parlent d’une « sacrée aventure ». Le plus gros défi ? Insérer un bâtiment de 5 niveaux, soit 460 m² dans un terrain en pente, avec des constructions anciennes, sans fondations pour certaines, tout autour. Férus de bois, ils optent pour le matériau local : la pierre, caractéristique des constructions du centre du village de Saint-Martin-de-Belleville, à 1 400 m d’altitude. Du bâtiment d’origine, il ne reste que le mur principal et les pierres démontées une par une. Préservées avec soin par le maçon, véritable orfèvre de la pierre, elles ont retrouvé leur place en façade. Récupérée elle aussi, la porte de la vieille grange sert aujourd’hui de décor. « Avant de démolir, il est important de recenser les matériaux et tout ce que nous pouvons réemployer quand leur état le permet. Le réemploi fait partie de notre philosophie. C’est la meilleure façon de poursuivre l’histoire des lieux à laquelle les propriétaires sont très attachés », souligne Marion Vittupier, architecte.

Chic authentique

La Ferme d’Edouard est semblable à un mille-feuille avec des fonctions pour chacun des cinq étages qui se superposent, révélant petit à petit le charme de chacun. Au sommet, face à la vue sur les montagnes, se déploie la pièce de vie, séparée de la cuisine semi-professionnelle par une grande fenêtre en verre et en métal. Les tons crème, noir et gris prédominent, combinés à des matières nobles chaleureuses comme la laine, la bouclette et le cuir. Dans ce chalet pouvant accueillir jusqu’à 14 personnes, on imagine la joie de se regrouper autour du feu de cheminée et de la grande table à l’heure du dîner. Dans le salon, le regard se pose sur les photographies noir et blanc qui embellissent les murs en enduit. On découvre les portraits du père de Noëlla (le fameux Edouard) et la mère de Dominique (mari de Noëlla), en train de porter ses skis. « Le chalet est destiné à être loué à des hôtes venant du monde entier. Nous voulions partager avec eux un peu de notre histoire. C’est un chalet de famille à partager », poursuit Noëlla en nous conduisant dans les chambres.

Vivre les quatre saisons

La chambre master a tout d’une suite d’hôtel, avec sa salle de bains ouverte sur la chambre, sa baignoire sculpturale et la vue sur le clocher depuis le lit. Le thème des quatre saisons est décliné dans quatre chambres, avec une couleur apaisante pour chacune. Fabriqué sur mesure par le menuisier qui s’est chargé de tout l’aménagement bois, le joyeux dortoir reste le royaume des enfants. Luminaires, coussins, plaids, accessoires… tout provient de Maison Yak, sélectionné avec la complicité de la décoratrice Dado Robino, car l’univers collait bien à l’esprit du lieu. Cuirs, peaux, lainages et textiles nobles sont mis en scène. Ils expriment le confort et la sensualité des belles matières. La décoration se veut intemporelle et authentique.

« La chambre master a tout d’une suite d’hôtel, avec sa salle de bains ouverte sur la chambre, sa baignoire sculpturale et la vue sur le clocher depuis le lit. »

Nadine Auriacombe

Une fresque animalière dans le spa

Sur le mur de la piscine, une fresque avec des têtes de vaches, réalisée par Pascale Thovex, artiste peintre animalière, inscrit la ferme dans son histoire. Au premier étage, le spa avec sauna et hammam donne accès à de grandes terrasses et des espaces extérieurs où déjeuner à la belle saison. Il faudra attendre le retour du printemps. Ce projet est à l’image de la commune de Saint-Martin-de-Belleville qui souhaite garder son précieux esprit de village de montagne. Les prix de l’immobilier ayant fortement grimpé ces dernières années, les vieilles granges, les écuries, les fermes, les anciennes menuiseries se rénovent une à une. « Le luxe ici, c’est déjà d’être dans un magnifique environnement. Être bien accueilli, se sentir dépaysé, découvrir l’esprit d’un village d’autrefois qui se modernise, voilà ce que les hôtes venus du monde entier cherchent à trouver car notre village savoyard est à la fois confidentiel et unique » soulignent les propriétaires. La petite pépite de la vallée n’en finit pas de soigner ses constructions comme des joyaux.

La décoration (Maison Yak) se veut intemporelle et authentique.

Inattendue, une fresque animalière dans le spa, réalisée par Pascale Thovex, artiste peintre.

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